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marocdahabi
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3 août 2009

Le style Lalla Salma ( '2)

Investissement réel

Cancérologie
L’effet Lalla Salma

Au Maroc, tout devient possible lorsqu’on a une princesse sar_lalla_salma_Gà ses côtés. L’engagement de la première dame dans la lutte contre le cancer a sans aucun doute boosté les progrès du royaume en la matière. Avant de partir à la bataille, Lalla Salma s’est entourée d’un staff de poids. Le conseil scientifique de son association compte des professeurs en cancérologie marocains, français, suisse, américain et canadien. Côté finances, Moulay Hafid Elalamy (PDG du groupe Saham et président sortant de la CGEM), Abdeslam Ahizoune (PDG de Maroc Télécom), Mouatassim Belghazi (PDG de l’ONA) et autres Mohamed Benchaâboun (PDG de la Banque populaire) sont priés d'épauler la princesse pour les levées de fonds.
Ceci sans compter son statut de première dame, qui lui permet de solliciter l’aide de chefs d’Etat ou de structures étrangères pour financer l’achat de matériel, de médicaments et de la formation du personnel. Du coup, le ministère de la Santé est aujourd’hui doté d’un plan cancer, “ce qui était inimaginable il y a quelques années car trop coûteux. Je suis manifestement arrivé dans ce service au bon moment”, commente Belahcen, actuel directeur de l’Institut national d’oncologie. Sur le terrain, ce plan prend forme. Les maisons de vie de Casablanca et d'Agadir se sont ajoutées au Centre d’oncologie de Rabat. Dans le pipe : des centres de traitement dans quatre autres villes du royaume sont en cours, avec pour objectif de faciliter aux malades l’accès aux soins. “La principale nouveauté, c'est la sensibilité humaine de Lalla Salma, commente le professeur Belahcen. Alors que le corps médical se concentre sur la pathologie, la princesse insiste sur le confort des malades lors de leur thérapie”.

Naissance d’une icône

Le style Lalla Salma, c’est aussi son apparence, ses sarlalasalmacasablancagxq6choix vestimentaires. Entre tailleurs modernes et habits traditionnelles, les tenues de la princesse Lalla Salma révèlent un langage et une manière d’être. Aperçu de la garde-robe princière, entre chic parisien et élégance marocaine.

Le 17 juillet 2003. Une date à inscrire dans les annales de l’histoire de la dynastie alaouite. Pourquoi ? Ce n’est pas celle du mariage royal… C’est le jour de la première apparition officielle de la princesse Lalla Salma. C’était lors de la visite officielle de Pervez Musharraf, futur ex-président de la République islamique du Pakistan, accompagné de son épouse. Mais celle qui se trouve au centre de toutes les attentions , c’est bien elle, la princesse Lalla Salma. Ce jour-là, la princesse donne le ton. La jeune First Lady porte un tailleur pantalon classique beige et parme. Les cheveux auburn sont relâchés, les boucles descendent en cascade dans son dos. Lunettes de soleil, sac à main, quelques bijoux. Exit le caftan et autres tenues traditionnelles, trop habillées ou trop engoncées. Rapidement, Lalla Salma impose son style, sobre, plutôt européen, souvent pratique. Des tenues de première dame appelée à côtoyer, aux côtés de son mari, les hautes sphères de la politique internationale.
On pourrait croire qu’il ne s’agit que d’une affaire de “chiffons”. Erreur : les évolutions vestimentaires cachent aussi de petites révolutions protocolaires. Le tailleur porté le jour de sa première apparition en public est un signal qui va de pair avec le style du nouveau règne : Lalla Salma est une femme moderne, certes respectueuse des traditions, mais guère enfermée dans une inaccessible image princière dans sa tour dorée. Le tailleur est d’ailleurs un symbole : celui d’une “working woman” bien dans sa peau, que son statut royal n’empêche pas d’être une femme active, installée dans son époque.
Teint de porcelaine, joues roses, franc sourire, Lalla Salma séduit par sa plastique autant que par son attitude simple et spontanée. Faut-il s’étonner dès lors que, chez les femmes, le style Lalla Salma, fait de sobriété et d’élégance, est fort apprécié. “À travers sa manière de s’habiller et sa façon d’être, on voit qu’elle est libre”, déclare Leïla, une jeune casablancaise. “Elle a beaucoup de classe, elle s’impose. On ne peut que remarquer sa présence”, renchérit Alya, commerciale

Mais le travail de la princesse ne se limite pas à un rôle desalmadakar1 “facilitateur royal”, ni à la sensibilisation par l'image et par le rang. À en croire nombre de ses collaborateurs, l'investissement de Lalla Salma au sein de son association dépasse de loin le simple protocole, tant la cause lui tient à cœur. “La princesse a choisi de se lancer dans la lutte contre le cancer parce qu’elle a vécu la perte d’un proche des suites de cette maladie”, nous dévoile l'un de ses proches. “Elle aurait pu se diriger vers d’autres maladies beaucoup moins compliquées à aborder. En optant pour le cancer, elle n’a pas opté pour la facilité”, surenchérit Pr. Belahcen.
Au sein de l'ALSC, beaucoup sont d'ailleurs admiratifs face à la présence quasi quotidienne de la princesse au siège de l'association, situé en face du palais royal à Rabat, qu'il vente ou qu'il neige. Et si la ponctualité est la politesse des rois, Lalla Salma en a élargi l'usage aux princesses. “J’étais même étonnée de la voir débarquer au bureau… alors qu’elle était enceinte de Lalla Khadija. C'est la meilleure manière de donner l'exemple”, raconte, encore sous le charme, l'une de membres de l'ALSC. Du coup, au sein de l'association, les absences ou même les retards sont peu tolérés, même si “l’ambiance de travail reste plutôt décontractée”. Car fidèle à son image de princesse moderne, Lalla Salma a réduit le protocole au sein de l’ALSC au strict minimum : “Le baisemain n’est pas obligatoire, témoigne un membre de l’association. Ceci dit, la plupart des gens considèrent que c’est l’unique façon de saluer une princesse”.
Autre habitude copiée sur son époux, celle d'effectuer de temps à autre des visites inopinées sur les chantiers qu’elle a mis sur les rails. Et les mauvaises surprises sont rares, tant la présidente suit de très près les dossiers de son association. “Elle passe régulièrement tout en revue, rapporte Noureddine Ayouch, membre du conseil d’administration de l’ALSC et patron de l’agence de publicité Shem’s. Chaque centime que l’association débourse est visé par Lalla Salma, avant que le tout ne fasse l’objet d’un audit annuel”. Mais au-delà de sa présence, la princesse n'hésite pas à utiliser son statut quand il le faut, notamment pour “aiguillonner” les instances gouvernementales pour adhérer à sa cause (lire encadré). Mais au-delà des “recommandations princières” directes, le titre de la présidente de l'ALSC reste le principal joker de l’association. “Les actions que nous avons entreprises ont bénéficié de l’implication de la princesse. Et son image est un véritable atout au niveau de la communication”, fait remarquer, en connaissance de cause, Noureddine Ayouch, qui n'hésite pas à parler d'une “dame charismatique, dotée d’une grande capacité d’écoute et d'un background intellectuel qui lui permettent de bien diriger ses équipes”. Bref, une princesse engagée dont la grâce et la beauté conquièrent tous les cœurs.

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